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Triptyque de portraits de femmes : Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné.

Découvrez un des nombreux portraits de la marquise en possession de Bussy-Rabutin.

Présentation de l'oeuvre

D’après Louis Elle (1612-1689), Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné. Huile sur toile, 63 x 53 cm. Château de Bussy-Rabutin

© Benjamin Gavaudo / CMN

 

Le triptyque, représentant respectivement Louise de Rouville, Françoise-Marguerite de Sévigné et Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné a été réuni de cette façon à la demande du comte de Sarcus, propriétaire du château, entre 1836 et 1854, en hommage à la lignée des Rabutin et des femmes de la famille. Les toiles ont ainsi été réduites afin de présenter un même format, occultant par exemple le paysage qui devait se trouver derrière madame de Sévigné. Le triptyque est alors exposé dans la chambre de Roger de Rabutin, que Sarcus a renommé la chambre de Sévigné.

Le dernier portrait de ce triptyque représente donc la marquise de Sévigné (1626-1696), avec qui Roger de Bussy-Rabutin correspond régulièrement lors de son exil en Bourgogne. Ils sont cousins germains et très proches depuis leur jeunesse.

Bussy possède trois portraits de sa cousine dans son château, un dans le salon, un dans la chambre et un autre sa galerie. « Voici, mot pour mot, ce qu’il y a au-dessus du portrait que j’ai de vous dans mon salon : Marie de Rabutin, Fille du Baron de Chantal, marquise de Sévigné, femme d’un génie extraordinaire et d’une vertu compatible avec la joie et les agréments » (lettre du 8 décembre 1668). L’inscription en dessous est seulement connue par cette lettre puisqu’elle a été coupée au moment de réunir les portraits.

La marquise porte une robe jaune, rappelant celle du premier portrait, sertie de perles, mais aussi un voile noir, que l’on voit mieux sur son épaule, signe qu’elle porte le deuil de son époux, mort en 1651, et tué lors d’un duel.  

Oeuvre à la loupe

Pour aller plus loin

Bussy-Rabutin, l’homme et l’œuvre, actes du colloque les 2 et 3 juillet 1993, Société des amis de Bussy-Rabutin, 1995.

Marie Chafour, « L'expression de la noblesse familiale dans le château de Roger de Rabutin », Rabutinages, n°23.

Elodie Vaysse, « Les Elle “Ferdinand”, la peinture en héritage : un grand atelier parisien au Grand Siècle (1601- 1717) », thèse de l’Ecole nationale des Chartes, 2015.

Autrice de la notice

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Morwena Joly-Parvex

Conservatrice du patrimoine

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