2 jeunes hommes et une jeune femme en situation d'handicap mental en train de courir dans un stade d'athlétisme

Exposition Sports Olympiques et Paralympiques de Paris

Exposition à venir

Découvrez le travail de la photographe Sabine Jaccard, en écho aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, au château de Bussy-Rabutin !

  • 9h15 - 12h et 14h - 17h

  • Inclus dans le droit d'entrée du monument

  • Tout public

Présentation

Cette nouvelle série photographique argentique en noir et blanc de Sabine Jaccard s'inscrit dans la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024 et s’est construite pendant la Coupe du Monde de football au Qatar : deux événements sportifs qui ont alimenté les débats politiques et sociétaux du sport. 

La photographe professionnelle indépendante vivant à Paris ancre les sportifs dans leur environnement architectural parisien avec son travail en noir et blanc argentique.
Ce travail photographique ne ressemble en rien à des photos professionnelles de sport. D’habitude, les photographes font la netteté sur les sportifs avec un arrière-plan flou, Sabine Jaccard a ici utilisé une longue profondeur de champ pour ancrer ces sportifs dans leur environnement architectural. Toutes ses photos ont été prises en extérieur avec la lumière naturelle.

Pour nourrir son esthétique et sa réflexion, la photographe a tout d’abord compulsé le livre de photos du grand photographe français Raymond Depardon qui a couvert, en noir et blanc argentique aussi, les Jeux Olympiques de 1964 à 1980. Elle a aussi acheté, pour la première fois de sa vie, le journal « L’Equipe » pour (re)voir des photos de sport. 

Le parti pris photographique de Sabine Jaccard n’a rien à voir avec des photos professionnelles de sport. Son regard et sa technique sont très différents : d’abord ce sont des photos en noir et blanc argentiques (et pas en couleur numérique comme aujourd’hui) ; ensuite, elle a voulu mettre en valeur l’architecture de Paris : 

d’habitude, les photographes font la netteté sur les sportifs avec un arrière-plan flou, moi j’ai utilisé une longue profondeur de champ pour ancrer ces sportifs dans leur environnement architectural. 


Mis à part la photo du karaté en intérieur (dont il a fallu « pousser » le film d’où le grain inévitable sur le tirage), toutes ses photos ont été prises en extérieur avec la lumière naturelle (car elle ne travaille jamais au flash). Ainsi, seuls certains sports et pas tous les sports dans Paris ont pu être couverts par cette série. L’artiste a ajouté autant que possible, un peu de poésie avec des ballons féeriques (cf. les photos autour du football féminin), des sous-entendus de paniers (cf. le basketball des handicapés mentaux qui lui ont fait un excellent accueil et qu’elle a aimé photographier) et des références culturelles avec ces escrimeurs en contre-jour qui renvoient à de petits Dark Vadors …

Avec sa double formation en littérature anglaise et en photographie, Sabine Jaccard aime faire le lien entre livres et photos. Pour cette série photographique, elle a lu quelques livres sur la psychologie du sport tels que « Essais de psychologie sportive » de Pierre Coubertin, « J’aime le sport » de Boris Cyrulnik, « Le sport porte en lui le tout de la société » d’Edgar Morin. Toutes ces lectures ont nourri sa réflexion et l’ont aidée à regarder le sport d’un autre œil.

Finalement, ce travail s’inscrit dans une dynamique portée par les responsables politiques, les médias, les citoyens… et les artistes pour accueillir les Jeux Olympiques de Paris en 2024 afin de sensibiliser sur les bienfaits psychologiques et physiques du sport, qu’il soit olympique ou paralympique.

Sabine Jaccard

C’est lors d’un périple familial à travers tout le Moyen-Orient que Sabine Jaccard découvre le plaisir de photographier : elle a 9 ans. La photographie ne la quittera plus.

Passionnée de littérature française et anglaise, elle étudie à l’Université d’Oxford et de Londres, puis à la Sorbonne. Shakespeare l’accompagne dans son parcours universitaire et photographique. Sa rencontre avec Henri Cartier-Bresson en 2000 affirme sa vocation et les expositions se succèdent à partir de 2002.

Son objectif : proposer des tableaux vivants qui célèbrent des thèmes présents dans l’œuvre de Shakespeare : les oppositions entre la réalité et l’illusion, entre l’ombre et la lumière, entre le corps et l’esprit. Les passants qu’elles rencontrent à Paris, Washington, New-York, Rome ou Genève se métamorphosent, sous son objectif, en mille feux lumineux. Il n’y a pas de pose, seul l’œil du photographe décide de les figer !

Sabine Jaccard affectionne particulièrement la Street photography, toujours en noir et blanc argentique. Elle choisit le contre-jour pour témoigner de son désir d’approcher, de toucher, de comprendre ce qui anime l’humain.

Entre deux voyages, elle vit à Paris. Elle prend un extrême plaisir à réaliser ses propres tirages tout en travaillant avec le laboratoire professionnel Central Dupon pour ses expositions et ses ventes. A partir de 2015, grâce à son agent Sophie Caporossi à Washington D.C, elle expose régulièrement à l’ambassade de France aux Etats-Unis.

En 2017, elle publie son premier livre, « Théâtre d’eau » et expose son travail pour la première fois au Château de Bussy-Rabutin en 2024.